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F. Léger, "Les Influences occidentales dans la Révolution de l’Orient", 1955

vendredi 2 janvier 2015, par Guillaume Gros

Collection "Civilisations d’hier et d’aujourd’hui" dirigée par Philippe Ariès chez Plon [1953-1961]

LEGER François, Les Influences occidentales dans la Révolution de l’Orient : Inde-Malaisie-Chine (1840-1950), 2 vol., 1955, 267 p. [Prix Paul-Michel Perret, décerné par l’Académie des Sciences morales et politiques, 1957]

Présentation de l’éditeur

Histoire non pas tant de l’occupation des territoires ou de partie de ceux-ci que de la contamination des esprits et des modes de vie orientaux par des notions nouvelles et des comportements nouveaux. Examen des réactions que provoque cette contamination, de ce que deviennent les idées et les mœurs d’Occident une fois acceptées, consciemment ou non, par tel ou tel milieu d’Orient. Dans quelle mesure, par quels processus, par quelle action directe ou par quelles filières, les Occidentaux ont-ils réussi, fréquemment sans le vouloir, à provoquer l’immense phénomène contemporain du réveil de l’Asie ? Il est leur œuvre.

Un compte rendu dans "Population"

 Compte rendu paru dans Population, [10e année, n° 3, 1955, p. 561]

« Après un séjour de plusieurs années en Asie, Léger a entrepris de décrire la révolution qui s’y est produite depuis un siècle. L’Inde et le Pakistan, la Chine sont aujourd’hui des nations, la Malaisie où l’introduction de l’hévéa a changé le paysage, représente une puissance économique : si le temps a marché si vite depuis 1850, ce peut être en partie sous l’influence de l’Occident. Mais l’auteur nous fait assister, en historien et en psychologue, à ce qu’il appelle “le travail de désacralisation de l’Occident” dans ces pays, qui s’est opéré à la suite des succès japonais sur la Russie en 1905, et des deux guerres mondiales. Le départ des Anglais de l’Inde, leur retour en Malaisie, la chute de la Chine nationaliste malgré l’aide américaine, ouvrent de vastes perspectives à la réflexion. On peut se demander, en particulier, si le retrait de l’influence occidentale dans ces pays ne marque pas le prélude à des transformations profondes dans les structures sociales, dans l’évolution démographique notamment, analogues à celles que connut l’Occident. »

[...]

L’auteur

Après Les influences occidentales dans la révolution de l’Orient, François Léger (1914-2010) s’est affirmé comme un spécialiste de Taine avec notamment une biographie centrée sur ses années de formation et intitulée La jeunesse d’Hippolyte Taine (Albatros, 1980), puis avec une autre sur sa vie Monsieur Taine (Critérion, 1993). François Léger a également préfacé, en 1986, l’édition complète des Origines de la France contemporaine de Taine (1872) dans la collection Bouquins.