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H. Terrasse, "Islam d’Espagne. Une rencontre de l’Orient et de l’Occident", 1958,

mardi 27 janvier 2015, par Guillaume Gros

Collection "Civilisations d’hier et d’aujourd’hui" dirigée par Philippe Ariès chez Plon [1953-1961]

TERRASSE Henri, Islam d’Espagne. Une rencontre de l’Orient et de l’Occident, 1958, 301 p . [Prix Jean Reynaud, de l’Académie des Sciences morales et politiques, 1958]

Présentation de l’éditeur

L’Islam d’abord triomphant, puis refoulé par la Reconquête chrétienne, s’est maintenu dans la péninsule ibérique pendant plus de sept siècles. La civilisation orientale qu’il apporte avec lui va connaître en Espagne, dès le Xe siècle, un essor prodigieux. Au contact du monde chrétien, qui saura lui aussi s’enrichir de ces échanges, l’Islam ibérique va donner naissance à des formes profondément originales de civilisation.
Henri Terrasse, archéologue et historien de l’Islam occidental, auteur d’une magistrale Histoire du Maroc et actuellement directeur de la Casa Velasquez, décrit ici cette féconde symbiose entre l’Orient et l’Occident, qui a laissé des témoignages toujours vivants dans quelques uns des plus beaux monuments de l’Espagne, reproduits dans ce livre par une riche illustration.

Henri Terrasse (1895-1971)

[Salima Naji, extraits de la préface à Henri Terrasse, Kasbas berbères. De l’Atlas et des oasis. Les grandes architectures du Sud, Acte Sud/Centre Jacques Berque, 2010]

« Elève du grand historien d’art médiéviste Emile Mâle et de Charles Diehl, meilleur spécialiste de l’Empire byzantin de sa génération, Henri Terrasse sera attiré par l’histoire de l’art islamique, notamment celui de l’Espagne musulmane, consolidant bientôt, après Georges Marçais, ce concept nouveau “d’Occident musulman”, espace englobant les deux rives de la Méditerranée avec, aux côtés des pays du Maghreb, l’Espagne et la Sicile. Tous ses ouvrages de maturité vont ainsi lui permettre d’apparaître comme celui qui recréa le pont culturel entre l’Espagne et le Maroc. Sa nomination en 1957 comme directeur de la Casa de Velázquez de Madrid, prestigieuse maison à la fois Académie de France et École française de recherche en terre ibérique, qu’il va réinstaller et accompagner jusqu’à l’âge de la retraite (1966), ne surprend pas : elle clôt un cycle d’échanges et d’ouvertures, tourné vers une connaissance des arts islamiques de l’Occident dont il a été un grand précurseur. »