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R. Mousnier, "Progrès scientifique et technique au XVIIIe siècle", 1958

samedi 6 décembre 2014, par Guillaume Gros

Collection "Civilisations d’hier et d’aujourd’hui" dirigée par Philippe Ariès chez Plon [1953-1961]

<MOUSNIER Roland, Progrès scientifique et technique au XVIIIe siècle, 1958, 451 p.

Présentation de l’éditeur

Roland Mousnier a d’abord examiné les rapports entre la science et la technique. Avec surprise, il a cru voir qu’au XVIIIe siècle, science et technique n’exerçaient l’une sur l’autre qu’une influence très limitée.

L’auteur a abordé ensuite la question des rapports entre la science et la technique d’une part, tout le milieu humain de cette époque, c’est-à-dire la société dans son ensemble, la pensée, les événements et en particulier le mouvement général des prix et les guerres. Il est apparu à l’historien, non sans étonnement de sa part, que le milieu social et la conjoncture n’avaient exercé que peu d’action au XVIIIe siècle sur la marche de la science, alors qu’au contraire, la technique semblait avoir été profondément influencée par la société et les événements.

Enfin, l’ouvrage s’attache à définir l’opposition entre le cartésianisme et les méthodes de Newton. La lutte de ces deux systèmes a posé la question de la pénétration progressive de toute la science par l’esprit et les méthodes de Newton, et préparé par conséquent l’avènement du positivisme. Aussi bien, le présent ouvrage aurait pu porter comme sous-titre : « De Descartes à Auguste Comte ».

Extraits de la préface

« Est-ce un livre que nous présentons au public ? C’est au moins une suite de conférences qui ont été prononcées en Sorbonne devant les candidats à l’agrégation d’histoire durant l’année universitaire 1955-1956. Pour en faire un livre, il aurait fallu fallu d’abord les récrire et renoncer au caractère direct du style parlé ; il aurait fallu combler les lacunes, éclairer les descriptions d’instruments et de machines par des croquis à la plume, regrouper systématiquement les conseils de lectures, dispersés dans les diverses parties, et les étoffer pour en constituer une bibliographie. Mais le directeur de la collection "Civilisations d’hier et d’aujourd’hui", M. Philippe Ariès, et l’auteur ont été tout de suite d’accord pour laisser à l’ouvrage son caractère d’essai dans lequel on cherche, on risque, on suggère, on propose, plutôt qu’on n’affirme, qui est précisément le caractère souhaité pour les livres de cette collection et qui est celui d’un cours. »

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