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L’historien
– Les thèmes de l’historien : la démographie, l’enfant et la famille, la mort, la vie privée, l’historiographie, etc..
– Les influences : Daniel Halévy, Gabriel Marcel, Charles Maurras, Louis Chevalier, Joseph Czapski, Les Annales, Marc Bloch, Lucien Febvre, Orest Ranum, Michel Winock, Ivan Illich, Georges Duby, Jacques Le Goff, Paul Veyne, Pierre Vidal-Naquet, les nouveaux historiens, etc...
– Auteur notamment de l’Histoire des populations françaises (1948), de L’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960), de L’Homme devant la mort (1977), et co-auteur de la célèbre Histoire de la privée, Philippe Ariès (1914-1984) n’accède à la notoriété qu’au début des années soixante dix alors qu’il a déjà rédigé l’essentiel de son œuvre.
– Pionnier de l’histoire des mentalités mais en marge de l’Université, il a bâti une œuvre très originale à partir de la question de la démographie dont il fit la découverte durant l’occupation période pendant laquelle il prépare et rédige son Histoire des populations françaises et de leurs attitudes devant la vie. Dans cet ouvrage important dont l’Ined contribua à diffuser certaines thèses (l’importance du 19e siècle dans l’évolution des pratiques contraceptives), il explore déjà le thème de l’enfant et de la famille.
– Un thème qu’il approfondit tout au long des années 1950 pour aboutir à l’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien Régime (1960) qu’il publie dans la collection qu’il dirige alors chez Plon.
– Un cycle de conférences aux États-Unis où il est devenu populaire grâce à une traduction très rapide de son livre sur l’enfant lui donne l’occasion de mettre en forme ses premières recherches sur la mort qui font d’abord l’objet d’un livre outre-Atlantique grâce à l’énergie déployée par Orest et Patricia Ranum. Cet ouvrage est repris en France sous le titre Essais sur l’histoire de la mort en Occident du Moyen Age à nos jours, prélude à sa vaste synthèse publiée au Seuil en 1977.
– L’objectif de cette rubrique est de présenter l’historien Philippe Ariès en choisissant des entrées aussi bien thématiques que biographiques (les liens avec les autres historiens).
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Philippe Ariès et Bernard Pivot à Apostrophes
14 juin, par Guillaume Gros
Bernard Pivot (1935-2024) anima de 1975 à 1990 sur Antenne 2, la fameuse émission littéraire "Apostrophes", devenue au fil des années le rendez-vous des auteurs et du monde de l’édition. L’ex-président de l’académie Goncourt qui invita, le vendredi soir, en deuxième partie de soirée, de nombreux historiens, donna une place de choix à Philippe Ariès qui y participa dès l’année de création de l’émission en 1975, alors qu’il publiait au Seuil, Essais sur l’histoire de la mort en Occident. Il (...)
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Lucien Febvre (1878-1956), une œuvre capitale
16 janvier 2018, par Guillaume Gros
Philippe Ariès, chapitre "L’Histoire existentielle", Le Temps de l’histoire, Editions du Rocher, 1954. Réédition, Seuil, 1986, p. 225-239. Auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire religieuse, Lucien Febvre (1878-1956) s’est imposé comme l’un des représentants majeurs d’un courant historiographique en rupture avec l’histoire dite traditionnelle politique et diplomatique telle que pouvait l’incarner un Seignobos. Dans la foulée de sa thèse d’histoire économique et sociale sur Philippe II (...)
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Marc Bloch (1886-1944), un savant remarquable
14 janvier 2018, par Guillaume Gros
Philippe Ariès, chapitre "L’Histoire existentielle", Le Temps de l’histoire, Editions du Rocher, 1954. Réédition, Seuil, 1986, p. 225-239. Philippe Ariès découvre Marc Bloch (1886-1944) et Lucien Febvre, pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’il vient de se lier d’amitié avec Daniel Halévy. Alors que son premier essai, Les Traditions sociales dans les pays de France, paru en 1943, intègre quelques apports des Annales, notamment dans l’utilisation de l’analyse des paysages, (...)
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Jacques Le Goff, Une vie pour l’histoire (1924-2014)
7 janvier 2017, par Guillaume Gros
Médiéviste de renommée internationale, Jacques Le Goff est un spécialiste du Moyen Age qui tout en renouvelant les objets et les démarches de sa discipline a su vulgariser son savoir et toucher un public toujours plus large à l’image des "Lundis de l’histoire" qu’il anima sur "France Culture" ou lors de ses apparitions à la télévision dans l’émission "Apostrophes". Parmi ses nombreuses publications on peut notamment citer son premier grand ouvrage, en 1964, La Civilisation de l’Occident (...)
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Pierre Vidal-Naquet, historien (1930-2006)
21 novembre 2015, par Guillaume Gros
Avec Pierre Nora et François Furet, Pierre Vida-Naquet a été l’un des artisans de l’élection de Philippe Ariès en 1978 comme directeur d’étude à l’Ecole des hautes études en sciences sociales.
Philippe Ariès et Pierre Vidal-Naquet (1930-2006) entrent en relation durant le contexte de la guerre d’Algérie. Philippe Ariès qui vient de publier, chez Plon, en 1960, son livre sur l’Enfant et la vie familiale sous l’Ancien régime n’a pas encore la notoriété qui est la sienne dans les années (...)
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Victor-Lucien Tapié (1900-1974)
24 janvier 2015, par Guillaume Gros
Auteur, en 1957, d’un ouvrage majeur régulièrement réédité Baroque et classicisme, Victor-Lucien Tapié (1900-1974) a été notamment un spécialiste de l’histoire de l’Europe centrale.
Agrégé d’histoire en 1925, Victor-Lucien Tapié est profondément influencé, durant sa jeunesse, par son oncle, le philosophe Célestin Bouglé (1870-1940) qui lui fait rencontrer entre autres le couple d’Elie Halévy ou l’écrivain et poète Jean-Louis Vaudoyer qui l’initie à l’Italie.
L’historien consacre sa (...)
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Paul Veyne, souvenirs
28 décembre 2014, par Guillaume Gros
Au début des années 70, Paul Veyne se lie avec Philippe Ariès [Les archives Philippe Ariès contiennent 5 lettres de Paul Veyne] avec lequel il contribue au volume intitulé Sexualités occidentales. Paul Veyne a également dirigé le premier volume de l’Histoire de la vie privée sous la direction de Georges Duby et Philippe Ariès.
Historien de l’Antiquité, auteur d’ouvrages importants parmi lesquels, Le Pain et le cirque (Seuil, 1976), La Société romaine (Seuil, 1991), Quand notre monde (...)
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Raoul Girardet : historien de ses propres passions
6 juillet 2014, par Guillaume Gros
Extraits de l’article de G. Gros, « Raoul Girardet (1917-2013) : historien de ses propres passions », Cahier d’histoire d’immédiate, n° 45, 2014, pp. 199-217.
La mort, le 18 septembre 2013, de l’historien du nationalisme et de l’idée coloniale, Raoul Girardet a suscité de très nombreux hommages dans la presse quotidienne et hebdomadaire bien au-delà du seul milieu universitaire témoignant de la notoriété de celui qui, professeur à l’Institut d’études politique de Paris pendant 30 ans, (...)
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François Furet, biographie, par C. Prochasson, Stock, 2013
12 mai 2013, par Guillaume Gros
Christophe Prochasson, Les Chemin de la mélancolie, François Furet, Stock, 2013, 558 p. (avec un index). François Furet (1927-1997) appartient à une catégorie d’historiens dont l’itinéraire intellectuel et l’œuvre sont indissociables d’un parcours politique.
Entre histoire et politique
Proche du Parti communiste de 1949 au milieu des années 50, puis lié à la fondation du Nouvel Observateur, en 1964, François Furet bouscule pourtant l’historiographie marxiste de la révolution française (...)
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Michel Vovelle, P. Ariès et la mort
27 janvier 2013, par Guillaume Gros
Historien du social, Michel Vovelle publie sa thèse en 1973, sous le titre Piété baroque et déchristianisation. Les attitudes devant la mort en Provence au XVIIIe siècle , chez Plon dans la collection "Civilisations et mentalités" alors dirigée par Robert Mandrou et Philippe Ariès. Tout en contribuant au renouvellement de l’historiographie de la période révolutionnaire, Michel Vovelle succède en 1983 à Albert Soboul à la tête de l’Institut d’histoire de la Révolution française. Déplaçant (...)