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Émile G. Léonard, "L’Armée et ses problèmes au XVIIIe siècle", 1958

mardi 30 décembre 2014, par Guillaume Gros

Collection "Civilisations d’hier et d’aujourd’hui" dirigée par Philippe Ariès chez Plon [1953-1961]

LEONARD Émile G., L’Armée et ses problèmes au XVIIIe siècle. 1958, 360 p. [Prix Gustave Chaix d’Est-Ange de l’Académie des Sciences morales et politiques, 1959]

Présentation de l’éditeur

Étude du "moral" de l’armée et de la nation, sous l’effet des diverses conceptions militaires qui se sont succédé, depuis la stratégie d’attentisme et d’économie des dernières années de Louis XIV jusqu’aux réformes de Louis XV, et qui ont marqué la remontée militaire de la France au XVIIIe siècle.

Histoire de l’envahissement par l’argent d’une armée où dominait une petite et moyenne noblesse militaire : épisode d’une lutte entre l’économie de service et d’honneur, et l’économie de profits. Émile G. Léonard est directeur à l’École des Hautes Études.

Contexte

 Chartiste, professeur à l’Institut français de Naples (1927-1934) puis à la Faculté des lettres de Caen, Émile G. Léonard est aussi professeur à Aix (1940-1948) où il puise la matière de l’Armée et ses problèmes :

« Sa nomination à la faculté des lettres d’Aix, en 1940, lui valut d’avoir comme auditeurs les élèves de l’École spéciale militaire qui y avait été repliée à partir de 1942. Pendant deux ans, il adapta alors son enseignement à cet auditoire d’occasion en traitant dans son cours de l’armée et de ses problèmes au XVIIIe siècle. Les recherches auxquelles il se livra à cet effet et la réflexion qu’il leur appliqua lui fournirent la matière d’un volume particulièrement bien informé et riche en aperçus nouveaux, avec lequel il retrouvait encore Aubais et son château puisque autour de Charles de Baschi et du chevalier de Folard, l’auteur des Nouvelles découvertes sur la guerre, s’était constituée, aux environs de 1740, une manière d’École de guerre qu’inspirait la nouvelle doctrine des actions offensives illustrée par le maréchal de Villards, en opposition radicale avec la guerre d’épargne en honneur sous le règne de Louis XIV : c’est pour répondre une fois de plus à l’appel de son compatriote qu’Émile G. Léonard publia en 1958 L’armée et ses problèmes au XVIIIe siècle dans la collection “Civilisations d’hier et d’aujourd’hui” fondée chez Plon par René Grousset. » [François Michel, Bibliothèque de l’école des chartes, 1963, t. 121, p. 347-348]

 A partir de 1948, il succède à Lucien Febvre à la 5e section de l’École des Hautes Études dont il est le secrétaire en 1951.

 Originaire d’Aubais, dans le Gard, Émile G. Léonard consacre alors la majeure partie de ses travaux à l’histoire du protestantisme avec notamment la parution en 1961 d’une Histoire générale du protestantisme (PUF).

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